La Suisse compte en comparaison avec les pays qui nous entourent, une proportion d’étrangers bien plus élevée. Cela est en partie dû aux conditions de naturalisation bien plus exigeantes en Suisse, ne serait-ce de par le droit du sang appliqué en Suisse, par opposition au droit du sol qui accorde la nationalité aux enfants nés dans le pays.
En tant qu’organisation qui défend les intérêts des retraité∙e∙s, nous sommes très concernés par cette initiative. Les statistiques relèvent que l’origine étrangère est un facteur de pauvreté chez les seniors. Pas étonnant, leurs bas salaires durant leur vie active se répercutent sur leurs rentes.
Nombreux choisissent alors de retourner, à l’âge de la retraite, dans leur pays d’origine, souvent pour des raisons économiques – pour vivre mieux en se serrant moins la ceinture, ou tout simplement pour nouer les deux bouts avec leur maigre retraite.
Comme grand nombre des ces migrant∙e∙s qui ont travaillé∙e∙s en Suisse durant des décennies n’ont pas acquis la nationalité suisse, ils et elles ne pourront plus retourner en Suisse une fois le permis « C » échu. Cela peut s’avérer très douloureux pour eux, notamment lorsque la santé se détériore, si l’on souhaite retourner vivre proches des enfants et petits-enfants ou alors après le décès d’un des deux conjoints. Avec une naturalisation facilitée, biens moins de migrant∙e∙s se trouveraient dans cette situation pénible.
René Simon Meyer